En quelques mois, Raoul Ris, peintre suisse peu connu en France a réuni autour de lui, de ses œuvres, un cortège de personnalités atypiques, artistes comme lui ou à leur manière, gens de passage ou figures locales, une foule bigarrée et curieuse dans tous les sens du terme qui s’est pressée au vernissage de l’exposition éphémère, La Lumière Jaune de Vingrau.

Cette lumière incomparable tombant sur le cirque de Vingrau que d’autres artistes sont venus contempler, donne selon Raoul Ris « de la couleur aux ombres ». Entouré de Jeanne Souverbie, Cathy Ogliastri et Michel Pagnoux qui ont partagé les mois de retraite artistique de leur ami, le peintre a créé une exposition à son image, vivante et vibrante.

Construisant ses expos comme des performances, il a recouvert les murs et les tables de ses portraits, de ses paysages ou de scènes de la vie quotidienne et a souhaité qu’on entre dans cette salle comme dans une cathédrale, le silence étant remplacé ou plutôt accompagné par la musique d’Erik Satie.

Dehors, dans la cour, on retrouvait les œuvres colorées de Michel Pagnoux et on pouvait alors partager et livrer ses impressions et ses coups de cœur en sirotant un verre des trois domaines présents, le Mas Trincat, les Alazet et le Domaine des Vents du Sud en grignotant les tapas préparés par Claudia Bislin et Donius Marville.

Le peintre se shoote à l’amitié et réussit à restituer la personnalité de chacun dans ses portraits, pièces maîtresses de l’exposition. A côté, ses esquisses sur papier, travail impressionnant qui donne parfois lieu à des évolutions picturales sur grands tableaux et partout, cette lumière qui l’a tant inspiré.

C’était le temps d’un week-end et Raoul Ris va poursuivre sa route mais on ne doute pas un instant qu’il revienne à Vingrau, ses amis l’attendent.